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mardi 17 juin 2014

Les joies de la vie active

Ou "les milles et une torture du monde du travail"

Entrer dans la vie active, c'est bien: On devient un adulte, on prend des responsabilités... on touche un salaire...
Mais pour autant il ne s'agit en rien d'un parcourt de santé! D'abord, il faut pouvoir y entrer!

La première étape est bien évidement de savoir dans quel domaine. Quand on a une passion et les capacités d'en faire un métier, la question "Que vais-je bien pouvoir faire du reste de ma vie" ne se pose pas vraiment. Mais pour l'écrasante majorité du monde, la voie n'est pas tracée d'avance et il est nécessaire de trouver le domaine d'activité qui nous conviendra le mieux (ou à minima qui paiera le loyer et les courses)
Dans cette quête existentielle, votre meilleur atout reste encore votre meilleur ami. Cette personne qui vous connait par coeur, sur qui vous pourrez toujours compter, qui viendra creuser un trou à 3 heures du matin dans une forêt si vous avez un jour besoin de cacher un corps, cette personne avec qui de toute façon, vous n'avez pas le choix, vous êtes forcés de rester ami, vous en savez bien trop l'un sur l'autre. "Si tu ne dis rien, je ne dis rien"
Cette charmante personne saura vous donner un avis extérieur sur l'image que vous renvoyez et sur ce qu'il - elle pense être vos meilleurs atouts.
Exemple:
"Je voudrais devenir chanteur à l'Opéra"
"ah..."
"tu penses que ça ne m'irait pas?"
"oh, à toi, si, au public par contre..."

Une fois que l'on a cerné sa personnalité et qu'on a définit le domaine où l'on fera carrière, il faut trouver la formation (puis la réussir).

Viennent alors la joie intense (ah ah ah) de la recherche de stage et/ou la recherche d'un premier emploi.

Une fois passé l'épreuve de rédaction de CV et de lettre de motivation (épreuve à laquelle chaque personne de votre entourage vous donnera une liste de trucs et astuces probablement opposés les uns aux autres) Voilà venu le temps (des rires et des chants) (ou pas) de ces longues journées à envoyer des CV, et à ne pas recevoir de réponses.

Puis enfin, peut être, un entretien! Là, il faut se vendre! C'est un peu la nouvelle parade nuptiale.

Si par MIRACLE, on vous engage, vous découvrez alors, qu'en fait, vous auriez mieux fait de vous casser la jambe ce matin là:
Il y a d'abord les collègues. Et parmi ces collègues, il y a plusieurs catégories:
Il y a ceux qui savent tout mieux que tout le monde. Qui n'ont rien lu, rien visité, mais qui SAVENT.
" Tout le monde sait que le plus gros poisson, c'est la baleine!"
" bah non"
"mais si, je t'assure!"
" Aux dernières nouvelles, la baleine est un mammifère, pas un poisson... en fait... "
" oui non mais tout le monde sait que la baleine vit dans l'eau, c'est un mammifère poisson!"

Il y a ceux qui n'ont pas la décence de retenir ton prénom et qui n'ont aucun problème éthique à te donner des surnoms ridicules pour t’interpeller.
" Hey, Zézette, dis moi..."
*pas de réponse*
"Hey, Fille, je te parle"
*pas de réponse*
"Bah alors, tu es devenue sourde?!"
"Non, mais j'ai cru que tu t'adressais à la plante verte. Moi, c'est Beli."

Si tu as le malheur d'être une fille tu vas aussi connaitre les remarques sexistes et pas drôles:
"Non mais ça, c'est vraiment un truc de nanas. Sinon ce serait pas aussi mal foutu!"

Les remarques sur ta tenue:
"Ta jupe est trop courte"
"Et ton cerveau trop souvent absent"

Si tu aimes les trucs un peu originaux, il te faudra expliquer et justifier en long en large et en travers chacun de tes choix.
"Et pourquoi les cheveux verts?"
" C'est un geste pour prouver mon attachement à l'environnement et mon engagement pour la préservation de la nature"
"C'est vrai?"
"Non, c'est juste que j'aime bien la couleur."

Tu connaîtras aussi:
- La cantine d'entreprise qui est encore moins bonne que celle de ton collège
- Le casse-tête du matin pour savoir comment t'habiller le jour où tu dois animer une réunion
- Les transports en commun bondés aux heures de pointe
- la deuxième paire de chaussure dans le sac à main (une pour les transports et une au bureau)
- Le moment de panique le matin où tu as oublié ton badge chez toi.

Mais sinon, tu verras, c'est cool hein.

jeudi 22 mai 2014

We grow stronger.


Nul ne sait jamais ce que Demain lui réserve. On fait en fonction de ce que l’on connait des dangers potentiels qui nous entourent, de ce que l’on sait des risques que l’on encourt.

Jusqu’à ce que l’impensable arrive. Jusqu’à ce que tout s’écroule.

On ne le voit jamais venir. La catastrophe qui ébranle jusqu’à la plus solide de nos convictions. Le séisme qui détruit tout sur son passage et nous donne l’impression que l’on ne survivra jamais.

La poussière, les gravats, les cris et les appels aux secours.

Et l’on se retrouve là, démuni, au milieu des décombres.

Il ne reste alors plus qu’un choix à faire : Rester ici et se laisser aller au désespoir ou se retrousser les manches et repartir de l’avant.
Il faut se redresser, faire face, et tenir bon. Il faut déblayer les gravats et faire place nette, pour pouvoir établir une nouvelle forteresse.
Il faut de la volonté, pour se relever après avoir tout perdu, après avoir vu sa vie ravagée, quelle qu’en soit la cause.
Il faut apprendre à faire avec les conséquences. La peur, la peine. Il faut apprendre à faire sans toutes ces choses auxquelles on s’était attaché.

Et parfois, après avoir fait tout ça, après s’être reconstruits cents fois, changeant les formes, les armes, les armures, en tenant compte chaque fois de cette nouvelle faiblesse que l’on ignorait et qui nous a balayé, on se demande pourquoi ?

Pourquoi nous? Pourquoi maintenant? Combien de fois encore?

S’en suivent la haine, la peine, et la frustration. Parfois le désespoir.

Parfois nous pleurons, souvent nous luttons, Toujours nous nous relevons.

Serrant les dents, un pas après l’autre, nous reprenons ce chemin à travers la vie. L’univers semblant ignorer nos conflits et nos efforts, toujours plus acharnés.

Nul ne sait ce que nous avons traversé, ce que dissimulent les apparences. Et qui s’en soucie ?

Nous faisons face et nous survivons. Malgré tout.
Tout ça pour parfois, avoir la chance de nous croiser, de nous encourager, de nous soutenir.
Et chaque jour devenir plus forts.

mercredi 14 mai 2014

Apprendre à nuancer

J'ai 23 ans. Depuis pas très longtemps. En fait, c'est même tellement récent que j'ai encore du mal à dire "J'ai 23 ans". Parfois j'oublie, je bafouille, je me trompe.
Globalement, ça ne change pas grand chose. Un an de plus, on ne peut pas dire que ça change vraiment quelque chose. Quoi que.
Parfois, je m'ennuie, et je me mets à réfléchir? C'est pas forcément bon pour moi, mais je le fais quand même.
Je me rappelle comment j'étais il y a 2, 3, 5, 7 ou 10 ans. C'est étrange.
Je suis toujours la même personne, et il me semble toujours avoir été fidèle à moi même. Pourtant je dois l'avouer, j'ai beaucoup changé.
Certains disent que je me suis assagie. Je n'ai pourtant pas l'impression d'avoir tellement gagné en maturité. J'ai traversé pas mal de chose et ça a fortement contribué faire de moi la personne que je suis, mais peut-on vraiment dire que j'ai mûri? La dernière grande catastrophe de ma vie m'a beaucoup ébranlé. Pourtant j'en avais vu d'autres avant. Alors qu'est ce qui a changé?
Alors l'idée a germé: Je n'ai pas vraiment changé, j'ai juste appris à nuancer.
L'adolescence est (a été?) une période d’extrêmes. Tout ressentir avec éclat. On ne découvre pas les sentiments, puisque finalement, ils ont toujours été là, on les ressent juste dans toute leur splendeur. Des sentiments bruts, sans concession. On aime passionnément, même si ça ne dure pas. On déteste, on crie, on débat, on s'enflamme, on cogne, on embrasse. On ose tout, ou rien. On vit pleinement.
Et puis, avec le temps (et les épreuves) on expérimente et on acquiert un sens de la nuance. On fait la part des choses entre "je n'aime pas" et "je déteste". La Haine a un autre goût. On apprends à faire la part des choses entre l'Amour, et la Passion, entre les amis, et les connaissances. Ce n'est pas tant une question de maturité ou de sagesse, qu'une question d'agrandissement du  champs des nuances. C'est l'apprentissage lent du décryptage des émotions. Faire la part des choses entre la peur, et la prudence. On ne ressent pas moins fort, on sait juste reconnaître qu'il n'y a pas 5 couleurs à l'arc-en-ciel émotionnel, mais des millions.
Finalement, grandir, ce n'est qu'apprendre à nuancer.

jeudi 1 mai 2014

Le Chant des mers, ou l'Aude au voilier qui chantait.

Sous le ciel, la mer roule.
les vagues s'écrases, inlassable sur la plage.
Là-bas, au milieu de l'écume,
on aperçoit des voiles.

Perdu au milieu de la tourmente la coque du navire vibre,
portant loin le chant des marins.
Qui sont ces gens, dont le regard d'acier porte toujours plus loin?
Qui sont ces gens au visage tanné par le soleil et les embruns?
Quand le vent souffle, fouettant leur visage,
quand la mer se déchaîne, furieuse et terrible,
Toujours ils vont.

vendredi 21 mars 2014

SAV, ou pourquoi on a rarement envie de vous aider.


Je travaille dans un service marketing où je suis chargée de la relation client et de la gestion des réclamations liées au site de fidélité de la marque. Chaque jours, je reçois des mails de gens qui rencontrent des difficultés à utiliser les différents outils mis à leur disposition sur notre site.Je règle les problèmes et réponds aussi vite que possible.
Le programme de fidélité étant assez récent, je suis la seule à traiter les réclamations.
Et je dois admettre qu'il y a des mails qui me donnent parfois envie de jeter mon ordinateur à travers l'openspace en hurlant des obscénités.
La raison de ce pétage de cable qui n'a pas encore eu lieux, est assez simple: Ce sont nos clients.
Ce n'est pas parce que vous n'arrivez pas à réaliser telle ou telle action sur votre espace client qu'il faut m'injurier par email.
Il semble que la politesse la plus simple se soit perdue dans le processus. Je ne sais pas si c'est parce que nous sommes une sorte de SAV ou parce que je n'ai de contact que par email avec mes clients, qu'ils sont aussi désagréable.
Il y a plusieurs catégories de clients mal polis:

_ L'économe: Celui-ci est peut être le moins pire, mais aussi le plus insidieusement insupportable. Il s'agit de cette personne donc le mail se résume à: "mon numéro de suivi de commande???"
Bonjour? non, même pas? Je n'ai même pas
le droit à une phrase complète. Le modèle Sujet + verbe + complément, c'est surfait! C'est dépassé! Maintenant, on résume, on va à l’essentielle,
Bref, on s'adresse à moi comme à un chien.
Et encore, au moins dans l'exemple que j'ai donné, je sais de quoi parle le client! Parfois c'est simplement: "Perdu mon code"
Comment vous dire... le mot "code" peut s'appliquer à tellement de choses différentes sur notre site que si vous ne me donnez pas plus d'information, je ne peux RIEN faire.

_ Le fail:
Je reçois un nombre surprenant de mails vides, ou se résumant à "Envoyé depuis mon Itruc".
Ca ne sert à rien, et ça me fait perdre du temps!

Par ailleurs, il faut savoir que je suis en alternance, toutes les deux semaines, je quitte mon bureau pour aller en cours pendant une semaine. Et pendant ce temps, les mails s'accumulent et personne n'a le temps de s'en occuper. Donc quand je rentre, la boite email des réclamations est pleine et il me faut une bonne semaine pour traiter tout ça.
Le truc c'est que pendant cette période, il y a un autre type de client qui apparait:

_ Le mec pressé. (je dis "mec, mais ça peut être une femme tout pareil: l'impolitesse n'a pas de sexe)
Il s'agit là de la personne qui durant mes 10 jours d'absence, va m'écrire 10 fois, et à chaque mail être un peu plus énervé.
Je peux comprendre que parfois on relance un service client quand on a pas reçu de réponse au bout de plusieurs jours, mais je n'arrive pas à comprendre que l'on écrive CHAQUE JOUR! (parfois même plusieurs fois par jour! le record est de 17 mails. Pourtant il ne s'agissait pas d'un cas de force majeur!)
Généralement, le degré de politesse se dégrade au fur et à mesure des emails, et le temps que je revienne de cours, je me retrouve affublée de noms d'oiseaux et autres animaux exotiques parce que j'ai eu le malheure de ne pas répondre instantanément!

Sachez que nous sommes humains et que la qualité de vos mails et les informations que vous prennez la peine de mettre dedans comptent! Certes, répondre à tous avec une même politesse et rapidité est un des points importants de notre métier, mais il n'en demeure pas moins, que nous avons le droit au même respect que n'importe qui.
Ce n'est pas parce que nous sommes à votre service que vous avez le droit de passer vos nerfs sur nous.

jeudi 20 mars 2014

C'est le printemps

Le printemps est de retour! Du moins officiellement.
Bon, en vrai, entre l'automne et le printemps, on aura pas vraiment vu la différence, mais qu'importe! Aujourd'hui il fait beau, alors je me suis dit que j'allais rédiger un petit billet.
Sur quoi exactement? Sur Rien. Enfin rien de précis. Juste un billet comme ça, en passant.

Ces derniers temps j'ai enfin eu le temps de me poser un peu, ça faisait longtemps que je n'avais pas eu ce luxe. Mieux, j'ai même bénéficié d'une qualité de sommeil tout à fait hallucinante quand on me connait.
Alors j'ai eu la bonne idée (ça, ça reste à prouver) de regarder un peu en arrière, de faire un rapide état des lieux.
Bon, dans l'ensemble, c'est pas glorieux.
J'ai abandonné mes passions pour rentrer dans le moule. Ça, j'avoue, c'est probablement ce qui me fait le plus mal. Je m'étais promis que jamais je ne ferais partie de cette vaste population de bureaucrates gris et terne, mais finalement,je suis rentrée dans le rang. Dommages pour les grands espoirs de la môme que j'ai pu être (à un moment ou à un autre). Bon, je ne mettrais pas ça sur le dos du karma ou du destin. J'ai fais des choix. Ils m'ont mené ici. Ça ne vend pas du rêve, mais il n'y a pas de quoi avoir honte.

Si dans l'ensemble on est encore loin  d'une épopée façon Tolkien, je m'en sorts quand même pas mal.
S'il a fallu que je revois l'ordre de mes priorité, j'ai quand même réussi à ménager dans ma vie une place pour toutes ces choses qui me tiennent à coeur.
J'ai réussi à développer des amitiés nouvelles et prospères, tout en entretenant les existantes. Avec un passif comme le mien, c'était pourtant pas gagné. J'ai autour de moi des gens très différents les uns des autres, et c'est une richesse que je savoure autant que je peux.
J'ai fais de gros progrès ces derniers temps sur un certain nombre d'aspects de ma vie, et je me sens plus assurée, dans des situations, qui pourtant me semblait, il n'y a encore pas si longtemps, très difficiles.
Par ailleurs, mon changement d'objectif professionnel n'a pas réussi à me faire complètement oublier mes objectifs personnels.
J'ai écris un bouquin (que dans mes rêves, je publierai) et si après ça, me remettre à écrire a été compliqué, je m'y remets tranquillement.
Je continue à trouver le temps de faire du sport. De plus en plus même. Je varie (un peu) les disciplines, et je suis ravie de voir que je tiens le coup physiquement. Comme pour le reste: je me suis fixé des objectifs, et ça me motive.
J'ai pu repris le JDR. C'est idiot, mais ça faisait parti des choses que j'appréhendais. Avec tout ce qui s'est passé il y a deux ans, je ne savais pas trop si j'en serais capable. Finalement il suffisait de trouver les bonnes personnes pour s'y remettre tranquillement.

En résumé, j'ai deux trois belles réussites au compteur. Bon, elles sont bien maigres hein, j'ai pas inventé une cure miraculeuse contre le sida, mais à mon échelle, j'essaie de réussir ce que j'entreprends et à ne pas me laisser aller à la monotonie de ma nouvelle vie d'employée de bureau et à bousculer les choses autour de moi.

Je me suis mis à relire ce que quelqu'un à appeler une fois "le secret des Dieux". En fait, je suppose qu'on pourrait plus une sorte d'archive passablement ennuyeuse de ma vie, mais j'aime à croire que c'est un rien plus artistique et plus profond que cela.

J'ai relu des choses qui m'ont troublées et pour certaines m'ont blessées.

Si je pouvais revenir dans le passé, je sais que je referais tout de la même façon, dans la mesure où j'ai toujours essayé de faire de mon mieux en fonction des circonstances. Pour autant, je sais que mon chemin n'a pas été un parcourt de santé (suffit de voir la névrosée que je suis aujourd'hui) et qu'en plus d'une occasion, sans déconner, j'ai quand même lamentablement FAILED. Et ce n'est jamais agréable à relire.

Le truc sympa en revanche, c'est de me rendre compte combien page après page, j'ai changé, j'ai grandis (ou pas), combien j'ai gagné en force, et combien de nouvelles faiblesses j'ai découvert.

Finalement, si les choses avaient été différentes, je ne serais pas qui je suis. J'ai beau ne pas être absolument ravie de ma situation actuelle, il n'en demeure pas moins que je n'ai pas à rougir de la personne que je suis devenue.
Je n'ai pas réalisé mes grands espoirs d'enfant, mais je ne les ai pas oublié pour autant. Et même si ma vie n'a pas pris le tour que j'espérais, je trace ma voie, et le moins que l'on puisse dire, c'est que je n'y vais pas de main morte.

J'ai pas mal de projets à venir, et je vais donc probablement me remettre un peu à écrire ici.
Je ne sais pas encore sous quelle forme, mais j'ai envie d'écrire.

dimanche 2 mars 2014

De l'encre sous la peau

Rise and Stand.
Face à l'adversité, lève toi et tiens bon.

S'il y a une chose que j'ai retenue de tout ce que j'ai vécu, c'est que dans la tempête, le seul moyen de s'en sortir, c'est de se lever et de faire face, de tenir bon, de ne rien lâcher, de défendre ses positions.
[Evidemment, quand je dis tempête, c'est métaphorique. Si vous êtes pris dans un ouragan, surtout ne faites pas ça!]
Rise and Stand.
J'en ai fais ma devise.
Elle est autant destinée à moi qu'aux autres. Elle s'applique autant au passé, au présent et au futur. Cette devise me rappelle que je suis une survivante, et que j'ai su me relever après avoir été abattue et que j'ai tenu bon. Elle est aussi là pour m'encourager jour après jour, à faire face aux épreuves du quotidien et à ne pas me laisser noyer.

Maintenant, je la porte sur moi.
J'ai de l'encre sous la peau.
Rise sur le poignet gauche et Stand sur le poignet droit.

J'ai longuement mûri ce projet. J'ai choisi avec soin les mots qui résumaient le mieux ma façon de voir les choses, d'appréhender la vie en générale. Je les ai choisi en anglais, car c'est dans cette langue qu'ils me semblent les plus percutants. Ils sont courts, simples, réduits à leur essence même.
Je n'ai pas eu à réfléchir longtemps pour savoir où je les voulais. Les poignets, c'est assez symbolique pour moi. Ils sont écrit dans mon sens de lecture, car c'est à moi qu'ils sont adressés. Quel que soit le sport, ou l'activité que je fais, je les vois, et je je tiens bon, je me dépasse.
C'était aussi un geste important, de me faire tatouer. Une façon de me réapproprier mon corps. De tirer un trait sur le passer et de tourner la page. J'ai survécu.

J'ai bien réfléchis avant de le faire. J'ai pensé aux conséquences que cela pourrait avoir dans ma vie professionnelle. Les pièces sont petites et facilement dissimulées sous des manches longues.
J'ai pensé aux éventuels rejets, à ce que cela pourrait donner quand j'aurais 50 ou 60 ans, j'ai pris en compte le fait que cela signifie faire attention au soleil, à ne pas me blesser.

C'est ma meilleure amie qui a trouvé le bon salon de tatouage et le bon tatoueur. Elle m'a accompagnée et soutenue. [je tiens ici à lui adresser tout mes remerciements. C'est une jeune femme formidable. Sans elle, je ne serais pas où j'en suis aujourd'hui. Je sais qu'elle passe son temps à douter d'elle même, et ça m'attriste. PM si tu passes ici: Je suis fière que tu sois ma meilleure amie!]

La prise de rendez vous a été un moment un peu sur réaliste: Nous étions extatiques toutes les deux [PM prenait aussi rendez vous pour se faire tatouer].
Je crois qu'à partir du moment où j'ai eu la date de mon rendez vous, il y a eu un déclic: c'est comme si je les portais déjà. Ils n'étaient pas encore là, mais ils me semblaient déjà évidents, faisant parti de moi.
Le jour du rendez-vous, j'étais d'un calme inhabituel: j'étais tellement habituée à l'idée d'être tatouée, d'arborer ma devise sur moi, à la vue de tous, que cela me semblait naturel et évident.

Maintenant ils sont là, pour le restant de mes jours.

vendredi 24 janvier 2014

I have super heroes at my feet

This week-end, I went for some shopping. I needed to buy a new pair of jeans. But well... obviously I couldn't buy ONLY a pair of jeans.
I must admit that I'm very fond of the accessories I found:
First of All, I bought a set of 3 pair of socks. but not ANY socks... Those are Superheroes socks: Ironman, Spider Man, and Super Man! I wanted some Batman socks but they were all gone.
I decided to wear the superman ones today. Because yeah, I'm in a superhero mood. I heard friends say that it wasn't very feminine, but well... Who cares? Why should I be "feminine"? What is realy a "feminine style"?
'Cause, Let's be honnest: Being a girl isn't easy.
Men do not always look at you as equals. (please note that I wrote "do not always" it doesn't refer to every man, I like to think that most of them are nice and see me as the equal I am.)
I live in the Parisian suburb and work in Paris. I often come back home late (and when I say late, I mean around 11 pm) and it's very tiring to hear people say "oh? a young woman like you? alone in the public transports at night? This isn't safe! You should be very careful! Or come back home earlier!"
Why? Why does the fact that I'm a girl change anything of the situation? I mean, If I were a man, would it be any different, would I be less in danger?
People tell me to wear trousers and not skirts when I have to take a train late at night. And it makes me angry: Wearing a skirt should NOT be seen as "more dangerous" than wearing trousers!
Saying something such as "wearing a skirt isn't safe if you have to came back home late at night" means that because of what I'm wering, there is a possibility of me being harrased or raped.
And that sort of thinking is just painful.
Why should I be the one making the effort?

Anyone can be victim of a physical assault. Someone bitting you and robbing you of your stuff. But women are more exposed to rape. (Again, note that I said "more" exposed. Men can be victime too.)
Education and society taught me to be carefull, to protect myself, that being a girl is dangerous. And Life has taught me the hardway that yeah, sure, you're NEVER safe.
wearing a skirt, or not, going home late at night. No matter what. You're not safe.
But women are taught to be scared.
It is dangerous because some men can't control their instincts.
I have a lot of friends (men), I know them. and I know that I'm not in danger with them. but what make them different from the men who assault women?
I think it is education. They know that They have no right on me, that whatever is my behavior, they can't touch me if I don't explicitly, in complete possession of my reason, give my consent.
But society has the very bad habit of blaming the victim: "how was she dressed?" "was she drunk" "was she alone late?" are too often heard. A victim is a victim: no matter what she was wearing.

I wish it was taught at school, that no matter the lengh of a skirt, no matter how drunk, no matter how flirty she was, She shouldn't be in more danger than anyone else.
I wish people would understand that saying such things as "you should be more careful" only contributes to the idea that victimes are to be blamed for what happened to them.

mardi 26 novembre 2013

What?

You're kidding, right?
I mean, that can't be serious!

Anyway, buy a lot of Girl Scout Cookies, they're terrific! (both the Girls Scout and the cookies)
I am proud of being a Scout.