Pages

jeudi 27 novembre 2014

Nature et Volonté


Il y a quelque temps Mlle Justine m'a fait faire un test de personnalité, juste par curiosité. Il s'agissait du Myers Briggs Test, qui place les sondés dans 16 catégories différentes. Autant dire que l'idée d'être mise dans une boite après quelques questions assez vagues me plait globalement moyennement.
J'ai répondu le plus honnêtement possible, et je dois admettre que le résultat était assez proche de la réalité. Les traits de caractères décrits sont assez proches de la réalité pour que je me sente gênée de tant m'y reconnaître. Y compris ces petits côtés de ma personnalité que je n'aime pas trop. Nous avons débattu des résultats avec Mlle Justine pendant toute une soirée, et je dois admettre que la discussion a été très intéressante (j'aime beaucoup débattre avec toi, Ju)
Et cet après-midi, alors que je bavardai avec une de mes collègues, j'ai admis devant elles certains traits de caractères peu reluisants (timidité maladive et peur de l'échec) et cette confession l'a beaucoup surprise. "Toi, timide? Peur de l'échec?" Bah oui. Ce n'est pas parce que ces traits sont dans ma nature que je les laisse s'exprimer.
Je pars du principe que chacun a une personnalité de base, le résultat d'une éducation, de ses expériences personnelles. Une version brute en quelque sorte.
Cette version-là de moi est timide, farouche, globalement bornée et terrifiée à l'idée d'échouer à tel point qu'elle ne voudrait jamais rien essayer de nouveau.
C'est moi, ce qu'il y a dedans et que les gens ne voient pas.
Car tout autour, il y a ma volonté. Le fait de catégoriquement refuser d'être cette personne. Je peux faire mieux. Je peux être quelqu'un de meilleure que cette personne qui vit à l'intérieur de moi.
Je refuse de céder à la facilite, à mes doutes et à mes instincts de conservation. Car je vaux mieux que cela. Je manque terriblement de confiance en moi, pour des centaines de raisons. Mais quelque part au fond de moi, il y a toujours eu une immense fierté. J'ai grandis entourée de livres mettant en scène des héros extraordinaires et je voulais moi aussi vivre de grandes aventures. C'est une réflexion très vaniteuse d'une certaine façon, car j'ai toujours été persuadée que je valais mieux qu'un quotidien gris et qu'une vie banale. Et puis j'ai décidé d'assumer cette fierté, de me lever et de prendre les devants. Au diable la peur, je la dompterai et elle me mènera à de grandes choses.

Alors je me force à aller vers les gens, à surmonter ma peur des autres et du rejet. C'est difficile, mais je le fait, car je refuse d'avoir des regrets. Je veux vivre pleinement, et pour cela, il me semble que vivre recluse ne me suffira pas. Je refuse de laisser ce petit être fragile et torturer dicter la vie que je vais mener. Je refuse ses limites.
La peur devient une source de motivation. L'adrénaline, c'est ça finalement. La molécule de la peur et de l'excitation. J'ai décidé de privilégier le second.
Alors je fais tout ce qui me passe par la tête. Je doute, je râle, je renâcle, mais je le fais, la peur au ventre et les yeux écarquillée, je me lance. C'est comme sauter à l'élastique alors qu'on a le vertige. C'est effrayant, c'est difficile, mais une fois qu'on est lancé, c'est GRAND.
Je parle avec une perspective particulière. Celle de quelqu'un qui sait qu'il est important de profiter de chaque instant et d'en tirer le maximum. Pour beaucoup de raisons. Quelque soit la vôtre, elle est bonne.

Alors oui, parfois, prendre ces risques est dangereux, j'ai appris cette leçon à mes dépends. Parfois, décider d'ignorer ces peur n'est ni la meilleure chose à faire, ni la plus saine. Alors au fur et à mesure, j'ai appris à trouver les limites, définir ce qui vaut la peine que je surmonte mes peurs pour aller de l'avant, et ce qui me fait peur pour une bonne raison. L'équilibre a été long à trouver, entre la tête brûlée et la fille terrorisée, mais maintenant j'y suis à peu près. Mes amis continuent à dire que je suis folle, que je brûle la vie par les deux bouts, que je suis complètement irrationnelle d'essayer de tout mener de front et de tout vivre à fond. Mais j'aime trop tout les aspects de ma vie pour les laisser tomber maintenant, parce que c'est trop dure, parce que j'ai trop peur d'échouer. La peur est toujours là, et c'est elle qui rend chaque réussite encore plus gratifiante. Mes études, mes sports, mes passions, mes sorties, ma vie.

Si j'ai une conclusion à cet article très égocentré, ce serait celle-ci: Vous n'avez qu'une vie. C'est la vôtre, elle vous appartient. Personne ne peut la vivre à votre place, pour le meilleur ou pour le pire. Alors faites en ce que vous voulez. Le tout c'est de ne pas avoir de regrets. Vivez, et profitez, quelle que soit votre vision de  "profiter" qu'il s'agisse comme moi de faire dix-millions de choses ou de rester chez vous, dans votre canapé avec un livre. Peu importe. Faites ce que vous voulez et vivez votre vie. Vous en avez la force, même quand vous en doutez. La seule véritable barrière, c'est vous même. L'échec, ce n'est finalement pas si terrible. C'est frustrant, c'est irritant, mais c'est aussi une source de motivation à se relever et à recommencer.
Ne doutez pas de vos forces, de votre volonté ou de vous-même. Vivez.
Faites tout ce que vous voulez faire, et laissez dans votre sillage un monde un peu meilleur que celui que vous avez trouvé.

mercredi 19 novembre 2014

Procrastination et lassitude

Nanowrimo Jour 19: Je n'arrive plus à écrire.

Voilà, c'est dit.
Je me suis lancée dans la rédaction d'une histoire, avec une préparation insuffisante et j'en paie aujourd'hui le prix.
Je n'arrive pas à avancer. J'ai des idées, ce n'est pas le problème, mais rien n'est vraiment construit et finit dans ma tête. Ce qui est l'équivalent chez moi du boss de fin de niveau: Je me lasse.
A force d'écrire sans savoir où je vais, j'ai finis par me lasser.
Alors je procrastine au lieu d'avancer dans mon histoire. Je n'ose pas admettre que je me suis perdue, car si je veux tenir le rythme du nano, je ne peux pas vraiment revenir en arrière pour analyser à quel endroit j'ai pris la mauvaise décision.
Il faut donc que j'essaie de réunir mes idées, que je les couche sur le papier et que je réussisse à déterminer quel serait la meilleure stratégie pour arriver jusqu'au dénouement de l'histoire. Et autant dire que ce n'est pas facile.
Depuis le début du mois, l'écriture est un peu le centre de ma vie: quoi que je fasse, il y a toujours une petite voix dans ma tête qui me rappelle que je dois écrire.
Sauf que sans un plan de bataille, là, je ne vois pas quoi faire.

mercredi 5 novembre 2014

Manque d'inspiration

Je devrais être en train d'écrire pour le NaNoWriMo. Nous ne sommes que le 5 et je suis déjà en retard. Je n'arrive pas à avancer. Il me reste 1400 mots à écrire d'ici ce soir, et je n'ai pas la moindre idée de ce que mes personnages vont bien pouvoir faire.
Je suis en manque d'inspiration. J'ai une idée, je sais globalement ce qui doit se passer, les grandes lignes du début à la fin. Mais là, tout de suite, je ne sais pas quoi faire.
Alors je me retrouve à écrire ici, pour me morfondre sur combien j'ai du mal à écrire en ce moment.
Je lis beaucoup, et j'aimerais être capable d'écrire des histoires aussi passionnantes que les romans que je dévore, mais rien n'y fait. Je suis au point mort.