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dimanche 2 mars 2014

De l'encre sous la peau

Rise and Stand.
Face à l'adversité, lève toi et tiens bon.

S'il y a une chose que j'ai retenue de tout ce que j'ai vécu, c'est que dans la tempête, le seul moyen de s'en sortir, c'est de se lever et de faire face, de tenir bon, de ne rien lâcher, de défendre ses positions.
[Evidemment, quand je dis tempête, c'est métaphorique. Si vous êtes pris dans un ouragan, surtout ne faites pas ça!]
Rise and Stand.
J'en ai fais ma devise.
Elle est autant destinée à moi qu'aux autres. Elle s'applique autant au passé, au présent et au futur. Cette devise me rappelle que je suis une survivante, et que j'ai su me relever après avoir été abattue et que j'ai tenu bon. Elle est aussi là pour m'encourager jour après jour, à faire face aux épreuves du quotidien et à ne pas me laisser noyer.

Maintenant, je la porte sur moi.
J'ai de l'encre sous la peau.
Rise sur le poignet gauche et Stand sur le poignet droit.

J'ai longuement mûri ce projet. J'ai choisi avec soin les mots qui résumaient le mieux ma façon de voir les choses, d'appréhender la vie en générale. Je les ai choisi en anglais, car c'est dans cette langue qu'ils me semblent les plus percutants. Ils sont courts, simples, réduits à leur essence même.
Je n'ai pas eu à réfléchir longtemps pour savoir où je les voulais. Les poignets, c'est assez symbolique pour moi. Ils sont écrit dans mon sens de lecture, car c'est à moi qu'ils sont adressés. Quel que soit le sport, ou l'activité que je fais, je les vois, et je je tiens bon, je me dépasse.
C'était aussi un geste important, de me faire tatouer. Une façon de me réapproprier mon corps. De tirer un trait sur le passer et de tourner la page. J'ai survécu.

J'ai bien réfléchis avant de le faire. J'ai pensé aux conséquences que cela pourrait avoir dans ma vie professionnelle. Les pièces sont petites et facilement dissimulées sous des manches longues.
J'ai pensé aux éventuels rejets, à ce que cela pourrait donner quand j'aurais 50 ou 60 ans, j'ai pris en compte le fait que cela signifie faire attention au soleil, à ne pas me blesser.

C'est ma meilleure amie qui a trouvé le bon salon de tatouage et le bon tatoueur. Elle m'a accompagnée et soutenue. [je tiens ici à lui adresser tout mes remerciements. C'est une jeune femme formidable. Sans elle, je ne serais pas où j'en suis aujourd'hui. Je sais qu'elle passe son temps à douter d'elle même, et ça m'attriste. PM si tu passes ici: Je suis fière que tu sois ma meilleure amie!]

La prise de rendez vous a été un moment un peu sur réaliste: Nous étions extatiques toutes les deux [PM prenait aussi rendez vous pour se faire tatouer].
Je crois qu'à partir du moment où j'ai eu la date de mon rendez vous, il y a eu un déclic: c'est comme si je les portais déjà. Ils n'étaient pas encore là, mais ils me semblaient déjà évidents, faisant parti de moi.
Le jour du rendez-vous, j'étais d'un calme inhabituel: j'étais tellement habituée à l'idée d'être tatouée, d'arborer ma devise sur moi, à la vue de tous, que cela me semblait naturel et évident.

Maintenant ils sont là, pour le restant de mes jours.

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