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mardi 30 septembre 2014

Le sport, la sueur et la fierté.

Pour moi, comme pour beaucoup de gens, Septembre est synonyme de "rentrée". Sauf que dans mon cas, il s'agit surtout de la reprise de mes activités sportives.
Après une pause estival nécessaire pour que mon corps récupère de l'année écoulée, me voici de retour dans mes baskets, prête à souffrir et à suer.
Je ne ferai pas l'apologie du sport. J'aime le sport. Je suis même d'après ma meilleure amie une "accro du sport". Je ne lui ferai pas l'affront de nier, et il est vrai que si je ne fais pas de sport, j'ai le moral dans les chaussettes. Je ne saurais pas vivre sans activité physique. Mais je ne ferai pas l'apologie du sport.
Je peux comprendre que cela n'attire pas tout le monde.
Je ne comprends pas cette espèce de pression sociale actuelle qui voudrait pousser tout le monde à faire du sport. Je ne me retrouve pas dans la volonté des gens à "garder la ligne" ou à "sculpter leur silhouette". Pour moi, cela ne fait que renforcer le carcan dans lequel on emprisonne les corps.
Le sport est une composante très importante de qui je suis, et je ne serais pas la même si je n'avais pas ce besoin perpétuel de me dépenser.

Chacun perçoit le sport d'une façon très personnelle, et je ne jetterai pas la pierre à celles et ceux qui font du sport pour l'esthétique ou pour se réapproprier leur corps.
En résumé le sport est une expérience personnelle, quelle que soit la discipline, quel que soit le but recherché, quels que soit les raisons, il est à chacun de trouver son équilibre.


J'ai essayé des sports très différents, chacun ayant une facette qui m'attirait, qui faisait écho à quelque chose en moi. Je n'ai pas la possibilité de faire tout les sports que j'aime pour la simple raison que je n'en ai pas le temps, et je le regrette.
J'ai fais du volley-ball, que j'ai apprécié pour son esprit d'équipe, pour la délimitation que le filet impose aux deux équipes qui s'affrontent.
J'ai aimé le handball, également pour son esprit d'équipe, mais également, à l'inverse du volley, pour sa violence, pour le choc des corps et des volontés.
Il y a aussi ces sports que je n'ai la possibilité de faire que de façon ponctuelle: L'équitation, l'escalade, la voile, le ski, ont chacun la particularité de me rapprocher de la nature, de me faire me sentir à la fois toute petite et très grande. Je dompte les éléments, tout en restant minuscule à l'échelle de ces forces brutes.

Pour moi, le sport est avant tout une question d'être bien dans ma tête, pour être bien dans mon corps. L'expression "un esprit sain dans un corps sain" à trouvé chez moi une traduction très personnelle.

Courir me procure la sensation d'être libre, d'être forte, d'être capable d'aller au bout du monde s'il le faut. Quand je cours, je pense à tout et à rien. Tantôt, je me laisse portée par la musique, tantôt je peux donner libre cours à mon imagination. Avoir de nouvelles idées d'histoires, de personnages, de costumes, de projets. Je cours en groupe, car ce sont mes partenaires de course qui me motivent à tenir la distance, à ne pas m'arrêter.

La danse classique, c'est une façon de travailler ma discipline, ma finesse, ma concentration. Réaliser chaque mouvement avec grâce et précision. Je peux mettre de côté tout le reste pour me concentrer seulement sur ces gestes. Les muscles à tenir, les membres à délier.

La Gymnastique Rythmique me permet de m'exprimer. La difficulté corporel met en valeur la résistance moral. Je peux dompter mon corps, je peux me prouver à chaque entrainement que je suis capable de me dépasser, de repousser mes limites. Le travail à l'engin, la beauté du mouvement, le travail d'expression sont une façon de me recentrer, de m'apaiser, de faire ressortir autrement ces sentiments d'ordinaire confus et chaotiques.

Je suppose que toutes ses activités témoignent aussi de mon besoin de dominer mon corps, de le plier à ma volonté. C'est vrai. Je ne suis pas aussi à l'aise dans ma peau que je le souhaiterai et je suis moi aussi, soumise à ces diktat physique. Alors dans le sport, j'essaie de me trouver, de faire coïncider mon idéal et la réalité.
Mais je ne cherche plus pour correspondre à un canon de beauté. J'ai compris que cela ne ferait que me rendre malheureuse. Maintenant je veux simplement pour être en accord avec moi même. Il ne s'agit pas d'affiner mes jambes, mais à les rendre capables de courir de plus longues distances, de sauter plus haut, plus loin, je muscle mes bras pour être capable de soulever plus de poids, être plus forte.

J'ai grandi entourée de héros. Ces personnages, bien que fictifs, m'ont donné le goût de l'effort et du dépassement de soi. Je ne vivrai probablement pas les mêmes aventures grandioses (faute de dragons à apprivoiser ou de Canims à défaire sur un champ de bataille) mais je tiens à être au meilleure de ma forme, à savoir que moi aussi, si un jour l'incroyable se produit, je serai à la hauteur.

mercredi 10 septembre 2014

My battle dress

Ou de l'art d'accepter de ne pas être à la pointe de la mode.

Dire que j'aime les vêtements est un euphémisme. Il est souvent dit que le jour où je déménagerai, il faudra faire renforcer l'immeuble où je m'installerai pour faire tenir mes vêtements dedans.
Je suis abonnée à Vogue, mais sans vraiment suivre la mode. Car oui, si j'aime les vêtements, je ne suis pas vraiment attachée à "la mode". J'aime le style, le goût, la classe, mais j'ai beaucoup de mal avec "la mode".
Je ne suis pas assez férue d'informations pour suivre la mode en temps réel. Je regarde de loin comme une jolie chose, sans vraiment chercher à comprendre. ça me suffit.

J'ai, au fur et à mesure des années chercher un style qui me corresponde. Ou plutôt j'ai cherché UN style auquel me rattacher. Un style qui définirait ma garde robe.
Autant dire que cela n'a pas toujours été une grande réussite. Tout simplement parce qu'aucun style ne me convenait parfaitement. J'aimais une chose et une autre, issues chacune de courants différents. Et j'avais l'impression de ne pas être une "vraie", quel que soit le courant en question.
Cet état de fait n'est pas sans raison: Je n'ai pas une personnalité, mais une multitude de facettes. Forcément un seul style ne pouvait pas me convenir. Je suis une infidèle du placard.

Après tout un parcourt initiatique, plus ou moins raté, j'ai donc cessé de vouloir absolument rentrer dans un style, une caste. Cela semble rien, comme ça, une broutille, une futilité, mais en réalité il a s'agit d'un long processus d'acceptation de moi même. De reconnaître que tant pis, je ne trouverai pas ma place dans un groupe pré-définie, et que je peux parfaitement vivre en faisant cohabiter plusieurs univers ensemble.

Alors, je me suis enfin autorisée à me créer mon style, en piochant de ci-de là les idées qui me plaisent, que ce soit chez mes amis, les gens que je croisent, les gens que j'admire, mes personnages favoris, et tous ces styles vestimentaires que j'affectionne.
Et je mélange tout. Sans complexe.

Je suis qui je suis par les expériences que j'ai vécu et par les gens que j'ai rencontrée et dont je me suis entourée. Et je veux que es vêtements correspondent à cette idée.

J'aime avoir une garde robe qui corresponde à chaque facette de ma personnalité. Rien ne m'interdit d'écouter du Pantera tout en portant une blouse à col Claudine, une jupe mignonne beige et des souliers.   J'aime que mon placard à chaussure contiennent à la fois des newrocks et des escarpins. que mes jupes crayon côtoient mes treillis.

Alors quand les gens me jaugent et me juge en fonction de la façon dont je suis habillée, j'ai envie de leur dire "Je ne suis pas celle que vous croyez"