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jeudi 22 mai 2014

We grow stronger.


Nul ne sait jamais ce que Demain lui réserve. On fait en fonction de ce que l’on connait des dangers potentiels qui nous entourent, de ce que l’on sait des risques que l’on encourt.

Jusqu’à ce que l’impensable arrive. Jusqu’à ce que tout s’écroule.

On ne le voit jamais venir. La catastrophe qui ébranle jusqu’à la plus solide de nos convictions. Le séisme qui détruit tout sur son passage et nous donne l’impression que l’on ne survivra jamais.

La poussière, les gravats, les cris et les appels aux secours.

Et l’on se retrouve là, démuni, au milieu des décombres.

Il ne reste alors plus qu’un choix à faire : Rester ici et se laisser aller au désespoir ou se retrousser les manches et repartir de l’avant.
Il faut se redresser, faire face, et tenir bon. Il faut déblayer les gravats et faire place nette, pour pouvoir établir une nouvelle forteresse.
Il faut de la volonté, pour se relever après avoir tout perdu, après avoir vu sa vie ravagée, quelle qu’en soit la cause.
Il faut apprendre à faire avec les conséquences. La peur, la peine. Il faut apprendre à faire sans toutes ces choses auxquelles on s’était attaché.

Et parfois, après avoir fait tout ça, après s’être reconstruits cents fois, changeant les formes, les armes, les armures, en tenant compte chaque fois de cette nouvelle faiblesse que l’on ignorait et qui nous a balayé, on se demande pourquoi ?

Pourquoi nous? Pourquoi maintenant? Combien de fois encore?

S’en suivent la haine, la peine, et la frustration. Parfois le désespoir.

Parfois nous pleurons, souvent nous luttons, Toujours nous nous relevons.

Serrant les dents, un pas après l’autre, nous reprenons ce chemin à travers la vie. L’univers semblant ignorer nos conflits et nos efforts, toujours plus acharnés.

Nul ne sait ce que nous avons traversé, ce que dissimulent les apparences. Et qui s’en soucie ?

Nous faisons face et nous survivons. Malgré tout.
Tout ça pour parfois, avoir la chance de nous croiser, de nous encourager, de nous soutenir.
Et chaque jour devenir plus forts.

mercredi 14 mai 2014

Apprendre à nuancer

J'ai 23 ans. Depuis pas très longtemps. En fait, c'est même tellement récent que j'ai encore du mal à dire "J'ai 23 ans". Parfois j'oublie, je bafouille, je me trompe.
Globalement, ça ne change pas grand chose. Un an de plus, on ne peut pas dire que ça change vraiment quelque chose. Quoi que.
Parfois, je m'ennuie, et je me mets à réfléchir? C'est pas forcément bon pour moi, mais je le fais quand même.
Je me rappelle comment j'étais il y a 2, 3, 5, 7 ou 10 ans. C'est étrange.
Je suis toujours la même personne, et il me semble toujours avoir été fidèle à moi même. Pourtant je dois l'avouer, j'ai beaucoup changé.
Certains disent que je me suis assagie. Je n'ai pourtant pas l'impression d'avoir tellement gagné en maturité. J'ai traversé pas mal de chose et ça a fortement contribué faire de moi la personne que je suis, mais peut-on vraiment dire que j'ai mûri? La dernière grande catastrophe de ma vie m'a beaucoup ébranlé. Pourtant j'en avais vu d'autres avant. Alors qu'est ce qui a changé?
Alors l'idée a germé: Je n'ai pas vraiment changé, j'ai juste appris à nuancer.
L'adolescence est (a été?) une période d’extrêmes. Tout ressentir avec éclat. On ne découvre pas les sentiments, puisque finalement, ils ont toujours été là, on les ressent juste dans toute leur splendeur. Des sentiments bruts, sans concession. On aime passionnément, même si ça ne dure pas. On déteste, on crie, on débat, on s'enflamme, on cogne, on embrasse. On ose tout, ou rien. On vit pleinement.
Et puis, avec le temps (et les épreuves) on expérimente et on acquiert un sens de la nuance. On fait la part des choses entre "je n'aime pas" et "je déteste". La Haine a un autre goût. On apprends à faire la part des choses entre l'Amour, et la Passion, entre les amis, et les connaissances. Ce n'est pas tant une question de maturité ou de sagesse, qu'une question d'agrandissement du  champs des nuances. C'est l'apprentissage lent du décryptage des émotions. Faire la part des choses entre la peur, et la prudence. On ne ressent pas moins fort, on sait juste reconnaître qu'il n'y a pas 5 couleurs à l'arc-en-ciel émotionnel, mais des millions.
Finalement, grandir, ce n'est qu'apprendre à nuancer.

jeudi 1 mai 2014

Le Chant des mers, ou l'Aude au voilier qui chantait.

Sous le ciel, la mer roule.
les vagues s'écrases, inlassable sur la plage.
Là-bas, au milieu de l'écume,
on aperçoit des voiles.

Perdu au milieu de la tourmente la coque du navire vibre,
portant loin le chant des marins.
Qui sont ces gens, dont le regard d'acier porte toujours plus loin?
Qui sont ces gens au visage tanné par le soleil et les embruns?
Quand le vent souffle, fouettant leur visage,
quand la mer se déchaîne, furieuse et terrible,
Toujours ils vont.